, Aux yeux d'al-?a??w?, cependant, il semble aller de soi que le vendeur remet le bien immobilier à l'acheteur sans attendre d'en avoir reçu le prix total ( 21 ). Par ailleurs, le recours à un tel montage juridique suggère qu'il profitait aux deux parties contractantes. L'opération s'apparentait peut-être à une forme de crédit hypothécaire, l'acheteur pouvant, en contrepartie d'un prix plus élevé que celui du marché, jouir immédiatement du bien qu'il était en train d'acquérir. Cette quittance de vente à terme permet en outre de mieux comprendre la terminologie employée par les documents juridiques pour parler d'eux-mêmes. Les termes wa??qa et ?a??, tous deux employés dans le texte, apparaissent comme des catégories distinctes. Le vocable wa??qa semble avoir à l'origine désigné un type assez général d'acte juridique susceptible d'être produit devant un tribunal, avant de se restreindre, donnait lieu à la rédaction de documents qui enregistraient les sommes versées, sous la forme de quittances, et ce qu'il restait à payer. Les obligations consignant les reliquats étaient remises à l'acheteur -peut-être pour être détruites -au fur et à mesure que ce dernier s'en acquittait. L'acheteur pouvait-il, dans un pareil cas