Pluri-infestations et contrainte parasitaire: aspects parasitologiques, immunologiques et anatomopathologiques dans le modèle souris/ Filaire-Plasmodium - EPHE - École pratique des hautes études Accéder directement au contenu
Mémoire De Diplôme Année : 2011

Pluri-infestations et contrainte parasitaire: aspects parasitologiques, immunologiques et anatomopathologiques dans le modèle souris/ Filaire-Plasmodium

Résumé

Dans le cadre d’une interaction hôte-parasite, des adaptations réciproques sont mises en place par chacun des deux protagonistes, pour maximiser ou au contraire minimiser la réussite parasitaire. Le système immunitaire de l’hôte joue un rôle majeur dans ces mécanismes de régulation. Chez la souris Mus musculus, de nombreuses études ont été réalisées en laboratoire sur des mono-infestations expérimentales avec des parasites naturels ou non de la souris. Cependant, en conditions naturelles, un hôte est souvent infesté par plusieurs espèces de parasites. Des études expérimentales de multi-infestations reflèteraient ainsi mieux les conditions naturelles des interactions. Dans ce travail, nous avons réalisé des co-infestations contrôlées et simultanées d'une lignée consanguine de souris avec deux espèces de parasites : la filaire Litomosoides sigmodontis et l'apicomplexe Plasmodium spp. Du fait de la disponibilité d'un grand nombre de souches de Plasmodium dans les collections du Muséum National d'Histoire Naturelle, la première étape de cette étude a été de sélectionner des souches non létales de Plasmodium présentant un seul pic de parasitémie. Nous avons retenu P. yoelii yoelii clone 1.1 dans une première étude où des paramètres de la réponse immunitaire ont été étudiés, et P. chabaudi chabaudi 864VD dans une deuxième étude où une analyse préliminaire des lésions anatomopathologiques a été effectuée. Les paramètres immunologiques et phénotypiques pris en compte mettent en évidence des différences entre les mono- et les co-infestations. En situation de co-infection, nous montrons que les deux parasites sont capables de se développer en présence l'un de l'autre, mais chacun a un effet limitant sur l'autre; le pic de parasitémie plasmodial est plus bas et la charge filarienne réduite en situation de co-infection. Cette modification phénotypique est à associer avec des différences immunitaires aussi bien dans la voie Th2 (réponse IL-5 prépondérante dans l'infection filarienne, absente en co-infection) que dans la régulation immunitaire (l'IL-10 mesurée dans l'infection plasmodiale est immunorégulée par la présence concomitante de la filaire). La co-infection n'a cependant pas d'effet sur la splénomégalie induite par Plasmodium, et ceci quelle que soit la souche de Plasmodium utilisée. Enfin la caractérisation des lésions par une étude anatomopathologique pourrait contribuer à mieux définir les différentes souches de Plasmodium de rongeurs et aider à discriminer l'impact de l'infection filarienne sur les lésions dues à l'infection plasmodiale. L’intérêt en immunologie et en anatomopathologie de ce modèle de pluri-infestation chez la souris consanguine est donc confirmé par cette étude préliminaire.
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Dates et versions

hal-01478748 , version 1 (28-02-2017)

Identifiants

  • HAL Id : hal-01478748 , version 1

Citer

Gregory Karadjian. Pluri-infestations et contrainte parasitaire: aspects parasitologiques, immunologiques et anatomopathologiques dans le modèle souris/ Filaire-Plasmodium. Parasitologie. 2011. ⟨hal-01478748⟩
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