CREATION ET CARACTERISATION D'UN RAT TRANSGENIQUE, NOUVEAU MODELE DE LA MALADIE DE PARKINSON
Abstract
La maladie de Parkinson (MP) est la deuxième pathologie neurodégénérative la plus fréquente
après la maladie d’Alzheimer. Elle affecte principalement les neurones dopaminergiques de la
substance noire pars compacta conduisant à un dysfonctionnement global des ganglions de la
base. Outre les troubles moteurs caractéristiques de la phase symptomatique, les patients
présentent un tableau clinique non-moteur durant une phase dite pré-symptomatique
davantage prise en compte de nos jours. Même si la pathogénie est mieux comprise,
l’ensemble des interactions n’est pas encore totalement défini. Plusieurs facteurs comme le
stress oxydatif, l’inflammation ou les dysfonctions mitochondriales sont impliqués dans
l’agrégation anormale de protéines, dont une protéine clé : l’alpha-synucléine, retrouvée dans
les corps de Lewy qui signent la dégénérescence neuronale. Le diagnostic de la MP étant très
tardif par rapport à la perte neuronale et les traitements n’étant que symptomatiques, l’étude
de cette pathologie pour une meilleure compréhension et pour le développement de nouveaux
axes thérapeutiques nécessite des modèles animaux reproduisant le plus fidèlement possible la
physiopathologie de la MP. Les modèles toxiques étant limités, nous avons choisi de
développer et de caractériser un nouveau modèle génétique de la MP chez le rat. Ce modèle
de rat transgénique, exprimant l’α-syn humaine doublement mutée A30P et A53T, présente
différents symptômes tels que l’hyposmie, l’agrégation d’alpha-synucléine et la perte
neuronale dopaminergique. Il est donc un bon modèle de la MP dans ces stades précoces et
plus particulièrement pour l’étude de la pathologie à son stade pré-symptomatique.
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